La précarité de la stabilisation immobilière en Île-de-France : des perspectives incertaines.

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Le marché immobilier résidentiel ancien en Île-de-France traverse une phase de transition. Si les volumes de ventes restent bas, les baisses de prix semblent s’atténuer, laissant présager une possible stabilisation en 2025. Le communiqué des Notaires du Grand Paris met en lumière ces tendances et leurs implications pour les acteurs du marché.

Volumes de ventes : une chute qui ralentit
Entre août et octobre 2024, 26 510 logements anciens ont été vendus en Île-de-France, soit une baisse de 5% par rapport à la même période en 2023. Ce repli, bien que significatif, marque un ralentissement par rapport à la chute de 34% enregistrée entre 2022 et 2024. Ce contraste reflète une dynamique disparate selon les types de biens :
• Appartements anciens : recul de 7% des ventes.
• Maisons anciennes : légère progression de 1%, confirmant l’attrait pour ces biens dans un contexte post-pandémique.
Les ventes en Grande Couronne (-3%) résistent mieux qu'à Paris (-8%) ou en Petite Couronne (-6%), traduisant une demande plus soutenue pour les zones périurbaines.

Prix : des baisses modérées mais persistantes
Les prix des logements anciens continuent de reculer en Île-de-France, avec une diminution annuelle moyenne de 4,6% :
• Appartements : 6 140 €/m² en moyenne (-4,2% sur un an).
• Maisons : 330 700 € en moyenne (-5,2% sur un an).
À Paris, le prix moyen atteint 9 480 €/m², en baisse de 4,6% sur un an. Une projection pour février 2025 anticipe un léger repli à 9 420 €/m², limitant la baisse annuelle à 1,4%. Ces évolutions traduisent une accalmie après des chutes plus marquées observées entre 2020 et 2023.

Les perspectives à court et long terme
Les projections pour début 2025 montrent une tendance à la consolidation, notamment en Grande Couronne où les prix des maisons devraient rester quasi stables (-0,6% attendu sur un an). À Paris et en Petite Couronne, les baisses devraient s’atténuer autour de -1,4% pour les appartements.
Malgré ces signes de stabilisation, des incertitudes subsistent. Le choc des taux d’intérêt, qui a fortement réduit la capacité d'achat des ménages, continue de peser sur l’activité. De plus, les propriétaires contraints à une revente rapide enregistrent souvent des pertes importantes, notamment à Paris (-31 350 € en moyenne pour une revente en 5 ans).

Un marché en quête d’équilibre
Le marché immobilier francilien s’oriente vers une stabilisation progressive, mais les dynamiques restent contrastées selon les zones et les types de biens. Si la baisse des prix se modère, le contexte économique incertain pourrait maintenir la prudence des acquéreurs et prolonger l’attentisme.
Pour les investisseurs, ces tendances soulignent l’importance de privilégier des horizons d’investissement à long terme, notamment pour les biens situés en zones moins tendues comme la Grande Couronne.
 

(Source : Communiqué des Notaires du Grand Paris, décembre 2024)